Επιμέλεια: Εύα Πετροπούλου Λιανού
Un tracé anthracite la traverse de part en part,
Parfois il effectue un petit détour…
Mais peu importe : la souffrance demeure.
Parfois une fulgurance de lave en fusion,
Zébrure dorée, électrique effusion.
Elle a tout traversé depuis l’aube des temps :
Des douleurs du sang aux douleurs de l’enfantement,
Les cris, les coups, les châtiments,
Les discriminations, les enfermements,
Les lapidations, les viols, les bûchers…
Elle a connu le vol de son mérite,
Elle a connu le vol de sa vie.
Le vol de sa vie…
Elle a égrené tous les arpèges
De la colère à la tristesse.
Et la plaie suinte encore…
Mais
Qu’on cesse ou de la prendre pour une putain ou pour une sainte !
Elle est tellement traversée…
Elle est tellement, tellement, tellement…
Elle est un univers à elle toute seule.
Une explosion d’émotions.
(Elle a tellement à lui apprendre
À lui qui est enfermé dans son armure…)
Elle est une combattante.
Elle est une guerrière.
Elle a appris une chose essentielle :
La solidarité est indispensable pour obtenir son dû !
Et elle refuse de se faire encore spolier.
Le temps est venu de prendre ses droits.
Le temps est venu de la liberté.
Elle a dépassé le temps de l’espoir :
Elle déploie son espace.
La révolution est en marche
Et elle promet de beaux lendemains.
Elle et lui, nus, dans la lumière pure.
Libres enfin.
Geneviève Guevara In “Ombres d’elle”
