Poems by Amar Benhamouche

Επιμέλεια: Εύα Πετροπούλου Λιανού

Bio: Né en 1985, à Akbou en Kabylie, Amar BENHAMOUCHE est Psycbologue de formation, auteur d’articles de presse, poète et militant associatif. Il est secrétaire général de l’association Apulivre et membre de la direction collégiale de la quatrième édition du festival de la poésie «La Tour Poétique».


لست مواطنا
في معطفي الطويل الذي يرافقني…
حين أجلس لأحتسي قهوتي بجانب المحطة،
بين زحمة المارة من المواطنين،
حين افكر في زرقة عيونها المتوسطية التي إمتصتني  كاطلانطس”,
حين  أقرأ “بابلو نيرودا”, واغرق بين سطور نصوصه
لما أعمل كي لا يكون إسمي بين العاطلين
وآخذ عطلة كي استريح من إرهاق فراغ يقتلني
لما أدفع ما لم استهلكه,
و أشاهد عرض مسرحية  “لا ندفع!  لاندفع!” لداريو فو
على خشبة مسرح  الفقراء
حيث الوجوه أقنعة في تراجيديا إنسانية,
وحين اكون حبيس سيناريو مكتوب
وكان الحياة إختارت لي دورا.
بعدها حين ينزل الستار,
أبقى للحظة معلقا في أفكاري المتراكمة…المتشابكة
أخترق حدود الزمان والمكان
أنزل عاريا بين ضجر الحروب
وسط اللامبالاة من  موت الأبرياء.
لأصرخ بعدها :
لن أشتري حريتي!
لن أشتري كرامتي!
لن أبيع شرفي !
لن أبيع قضيتي!
وأتقدم نحو  المحطة ،
لأعلن انني لست مواطنا
أنا  فقط عابر سبيل…
وأختار أن أموت هناك…
حيث العابرون من دون عيون
أعمر بن حموش

je ne suis pas citoyen.
Dans mon long manteau long qui m’accompagne…
Quand je m’assois, buvant mon café, face à la gare parmi la foule de piétons,
Quand je pense à tes yeux de Méditerranée bleue, qui m’absorbent comme l’Atlantide
Quand je lis Pablo Neruda, noyé entre chaque vers de ses poèmes,
Quand je travaille pour que mon nom ne figure pas au chômage,
Quand je prends des vacances pour survivre à l’épuisement d’un vide qui me tue,
Quand je paie ce que je ne consomme pas,
Quand je vois la pièce de théâtre de Dario Fo  : On ne paie pas !  On ne paie pas !
Sur la scène du théâtre des pauvres,
Où les visages sont les masques d’une tragédie humaine,
Moi, je reste coincé là  -dans le scénario- comme si la vie m’avait choisi un rôle.
Quand le rideau du monde tombe,
Je reste seul
isolé un moment dans le cumul enchevetré de mes pensées.
Je pénètre l’unité du temps et de l’espace pour descendre nu parmi la lassitude des guerres,
Et l’indifférence face à la mort des innocents.
Je sors et je crie:
Je n’achète pas ma liberté !
Je n’achète pas ma dignité !
Je ne vends pas mon honneur !
Je ne vends pas ma cause !
Je marche vers la gare,
Pour déclarer que je ne suis pas citoyen.
Je ne  suis que passant…
Et je choisis de mourir là-bas…devant la gare
Où les passants n’ont pas d’ yeux.

Amar BENHAMOUCHE

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